Colloque international – L’enseignement aux non-spécialistes dans les deux premiers cycles universitaires : le cas des arts

9-10 avril 2019
Espé de Clermont-Auvergne – 36, Avenue Jean-Jaurès – Chamalières

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L’extension du principe des majeures/mineures en Licence, la polyvalence et la pluridisciplinarité de nombreux Masters (Masters MEEF premier degré, Arts du Spectacle, Métiers de la culture, Culture et Patrimoine, etc.) interrogent les différentes approches de l’enseignement des arts à des non spécialistes. Au-delà des nécessaires retours d’expériences, le colloque cherchera à dégager des principes pour concevoir et renforcer les démarches de cet enseignement artistique destiné à des groupes importants d’étudiants. L’absence de cadre théorique adapté à ce contexte oblige à dépasser le seul champ des didactiques disciplinaires au profit d’un éclairage que pourront apporter, sans s’y limiter, les directions suivantes :

  • Une approche philosophique confrontant les questions esthétiques à l’hétérogénéité des rapports à la culture dans des contextes de diffusion sans cesse renouvelés, situation complexe qui conditionne la réception et l’implication d’étudiants non-spécialistes.
  • Une approche sociologique, impliquée par le sujet traité, une telle question renvoyant aux sociologies de la réception artistique et devant intégrer les apports les plus récents dans ce domaine.
  • Une approche historique : le rapport de l’art au temps est pluriel mais n’échappe pas à son inscription dans une histoire elle-même soumise à des temporalités multiples. Dans quelle mesure ces éléments sont-ils opérants pour la réception des oeuvres comme pour l’élaboration progressive d’un discernement esthétique ?
  • Une approche psychologique visant à identifier les processus d’apprentissage individuels et collectifs mobilisés dans les situations de formation à destination de non spécialistes.
  • Une approche en Sciences de l’éducation, la question interrogeant directement la pédagogie de l’enseignement supérieur, la fonction de propédeutique des premiers cycles de l’université, notamment dans certains cursus où les profils d’étudiants sont très hétérogènes. Un « enseignement des arts », s’il est lui-même un objet spécifique par l’articulation qu’il opère entre savoirs théoriques et savoirs d’action, ne saurait se limiter à l’apprendre. En tant que composante non marginale du projet global de recherche et de formation des établissements d’enseignement supérieur, il concerne aussi leur projet culturel et contribue à leur rayonnement. L’enseignement des arts aux non spécialistes sollicite sans doute de nouvelles postures. Outre l’identification des difficultés, étape préalable, la généralisation de ce type d’enseignement dans les nouvelles conditions de transmission évoquées contraint à proposer des points d’appui solides et à procéder à une élaboration conceptuelle adaptée.

Organisation
nathalie.estienne@uca.fr et francois.giroux@espe-paris.fr

Comité scientifique
Jean-Charles CHABANNE, PU, ENS, Laboratoire ECP, Lyon
François GIROUX, MCF, Espé de Paris
Caroline LARDY, MCF, Laboratoire CHEC, UCA
François MADURELL, PU (R) Iremus UMR 8223, Sorbonne-Université
Brigitte MORAND, MCF, Laboratoire ACTé, UCA
Guillaume SERRES, MCF, Laboratoire ACTé, UCA
Pascal TERRIEN, PU, Laboratoire ADEF, Aix-Marseille Université
Odile TRIPIER-MONDANCIN, MCF, LLA Créatis, Université Toulouse Jean Jaurès

Auteur/autrice : Nicolas Marty

Docteur en musicologie, Sorbonne Université (2018)